Trouver du travail et une chambre à Wellington

Wellington est, de loin, la ville la plus agréable de Nouvelle-Zélande. Vivante, dynamique, à taille humaine, agréable à vivre, avec une vie nocturne très active… Rien que ça ! Mais surtout, c’est une ville avec une âme. Quelques semaines de vadrouille en NZ nous ont montré que ce n’était pas le cas de la majorité des villes de ce pays, qui n’ont aucun charme… Bref, Wellington est la ville idéale pour s’y poser quelques mois. Voici un article rassemblant les quelques conseils qu’on aurait aimé avoir eu en arrivant !

Pour commencer, commencer à chercher un boulot ou un appart, c’est selon chacun. Trouver un travail d’abord permet de chercher un appart à proximité, mais c’est tellement simple de trouver du boulot que trouver un appart en premier n’est vraiment pas un problème. C’est ce que nous avons fait : appart d’abord, boulot ensuite ! Entre notre arrivée à Wellington et notre installation complète, avec chacun un boulot, il s’est passé environ 3 semaines, sachant que nous n’avions fait aucune recherche auparavant et que nos CV n’étaient même pas terminés… Si vous êtes prêts, cela peut prendre une semaine-10 jours maximum. Il faut donc avoir un petit budget de côté pour assurer le coup au début.

Comment trouver une chambre en colocation à Wellington ?

Petit vocabulaire utile avant de commencer : le loyer « rent » est payé à la semaine (ou, beaucoup plus rarement, « fortnightly », toutes les 2 semaines). A celui-ci s’ajoutent les « expenses », les charges. Demandez bien ce qui est inclus : eau, chauffage, électricité, internet… Le lease est le contrat de location de la maison. Le bond est la caution, en général équivalente à 2-3 semaines de loyer. En plus, il est parfois demandé de payer 1 ou 2 semaines de loyer en avance : rien d’illégal, c’est une sécurité en cas de départ précipité de l’appart. Si vous payez des semaines d’avance, vous ne paierez pas les dernières semaines de location, après envoi du préavis (en général d’un mois) au « landlord », au loueur.

Les locations se font ici à la semaine. Le préavis est d’un mois mais  le locataire suivant ne sera cherché que 1 ou 2 semaines maximum avant la date de départ prévue. La demande étant plus élevée que l’offre, il n’y a aucun problème pour relouer les chambres (dans le centre du moins) et tout se fait très vite. Il est donc totalement inutile de commencer à chercher une location quelques mois avant d’arriver à Wellington ! Dans notre cas, nous avons visité la chambre un mardi soir et emménagé le lendemain : ça peut aller très vite !

Dans tous les cas, armez-vous de patience : il y a énormément de demande, surtout en début d’année scolaire (janvier-février), quand tous les étudiants débarquent. Visiter 10 ou 15 chambres avant d’en trouver une et d’être choisi n’est pas rare… La douzième a été la bonne pour nous ! (et nous étions en fin d’année scolaire…)

Où rester le temps de chercher ?

Nous avions un van self-contained (=autonome en eau et déchets) donc nous pouvions rester 4 nuits dans chacun des deux free camps de la ville de Wellington (Owhiro Bay, magnifique, et Evans Bay, plus près du centre mais plus calme en cas de coup de vent). Nous avons utilisé nos 8 nuits et emménagé le dernier jour donc nous n’avons pas eu à chercher de plan B… Mais sinon, nous aurions cherché un Airbnb, qui, souvent, n’est pas beaucoup plus cher qu’une location longue durée (au moins en juillet-août…). Autre solution : les hostels, communément appelés les backpackers. Comme leur nom l’indique, ils sont remplis… de backpackers y habitant pour quelques semaines ou quelques mois. Lodge in the city, Wild Zebra, Base, etc… Le choix ne manque pas ! Avantage : vous aurez plein de bons plans avec toutes les rencontres que vous ferez. Inconvénients : on ne peut pas s’y garer ! Et ça reste un hostel (très basique, type usine à backpackers), donc il faut partager sa chambre, sa salle de bain, etc. Mais dans tous les cas, vous ne serez pas à la rue !

Autre bon plan, non testé : dormir sur Oriental Parade, où ça devient gratuit (à 20min à pied du Te Papa). Beaucoup y dorment dans leur voiture (self-contained ou pas). Ce n’est normalement pas autorisé mais apparemment bien toléré. On a croisé des français qui y dormaient depuis 1 an 1/2, dans leur Toyota Estima, sans soucis.

Comment chercher ?

Les collocations sont le mode de logement le plus courant. Wellington est une ville étudiante et les maisons de 3 à 6 chambres sont hyper répandues. Tout se fait en ligne. Pour commencer, il faut s’inscrire sur les groupes Facebook Vic Deals et Flatmates wanted Wellington (ce sont les plus actifs). Trademe (le Le Bon Coin local) est aussi une très bonne option. Autre piste : Marketplace, sur Facebook, vient de faire son apparition, et va sûrement gagner en importance dans les prochains mois… Dès qu’une chambre intéressante apparaît, contactez directement et sur-le-champ le loueur avec un court texte d’introduction pour essayer de vous démarquer. Si vous ne comptez pas rester très longtemps, évitez de le dire : quasiment tout le monde cherche des colocs longue durée, donc vous serez écartés d’office. Rester moins de temps que prévu ne pose pas problème car il est très facile de transmettre son bail au prochain locataire !

Autre option, n’hésitez pas à aller voir directement le Bristol Hotel sur Cuba St : ce n’est pas vraiment un hôtel car ils ne font que des locations de chambres doubles, à mi-chemin entre le backpacker et la collocation. Des amis y sont restés et c’était très bien et surtout, très central.

Si vous êtes un couple, habituez-vous aux réponses « no couples, sorry ! ». Environ 75% des chambres sont pour des personnes seules… Ça peut être désespérant au début mais on fini toujours pas trouver !

Quels sont les meilleurs quartiers ?

Voici une petite carte des différents quartiers du centre de Wellington :

Le centre « social » est le bas du quartier Te Aro (vers la mer), autour du Te Papa Museum, de Cuba St et Courtenay Place, les deux rues avec le plus de restaurants et de bars. Le centre économique est le CBD (Wellington Central sur la carte), autour de Lambton Quay. L’idéal est de vivre dans un quartier proche de Te Aro : Oriental Bay, Mt Victoria (où nous vivions), Mt Cook, Aro Valley, etc. Brooklyn, Newtown sont un peu plus éloignés mais à distance raisonnable du centre.

Les quartiers derrière Mt Victoria (la montagne qui a donné son nom au quartier), du côté de l’aéroport (Hataitai, Kilbirnie, Melrose, Lyall Bay, etc), sont aussi sympa (très belle vue sur la baie !) mais ils sont séparés du centre par la montagne et le passage obligé par le tunnel. S’y rendre prend beaucoup plus de temps et, si les loyers sont moins chers, le bus peut être bien coûteux à la longue (surtout en cas d’horaire avec des coupures). Il faut bien peser le pour et le contre avant de s’y installer ! Karori et Kelburn sont aussi des quartiers agréables mais ça grimpe beaucoup, beaucoup pour y aller !

Pour résumer, aucun quartier « ne craint » mais il faut vraiment prendre en compte le relief de Wellington (plein de collines) pour calculer les temps de trajet, surtout si vous travaillez dans Te Aro ou le CBD ou sortez beaucoup !

Si, comme nous, vous avez un van ou une voiture à garer, pas de panique ! Éliminez juste Te Aro et le CBD et, pour le reste, assurez-vous simplement d’avoir des places de parking devant la maison, soit gratuites (dans les quartiers excentrés), soit en stationnement résidentiel (30$ pour 3 mois, 115$/an), soit en stationnement avec coupons (65$/an pour l’exemption de coupons). Obtenir un permis de parking est super simple, c’est plié en 5min directement au Council, avec une lettre du landlord (à demander dès la signature du contrat de location) ! Tout est expliqué sur le site du Council. Dans notre cas, notre van était directement garé sous nos fenêtres !

A quoi faire attention pendant les visites ?

Pour aller faire les visites en bus : achetez une carte Snapper pour avoir des prix réduits. Pour faire des visites avec un véhicules : cherchez les places « coupons » pour vous garer, elles donnent droit à 2h de parking gratuit.

  • La nuit, le bruit peut être un vrai problème dans le bas de Cuba St et dans Courtenay Place, lieu de concentration de tous les bars. Et Wellington a une vie nocturne très active, quelle que soit la saison !
  • Certaines maisons peuvent être très humides, surtout du côté de Aro Valley. Vérifiez l’orientation de la chambre (Sud à éviter) et de la maison (reste-elle dans l’ombre toute la journée ?).
  • Le classique : nombre de salles de bain et de toilettes (avec une maison pour 6, c’était important de le savoir !), propreté générale, etc.
  • Vous cherchez l’isolation ? Bon courage, ici ça n’existe pas ! En Nouvelle-Zélande, le chauffage central est très rare et l’isolation est quasiment nulle, que la construction soit vieille ou récente. Et oui, les kiwis préfèrent dépenser des sommes astronomiques en électricité plutôt que d’isoler les maisons…. C’est une bonne idée d’investir dans une bouillotte/une deuxième couette/une couverture chauffante/un petit radiateur à l’huile ! Gardez à l’esprit que le sud ici = le nord en France. Pas de soleil en hiver, une chambre glacée dès que le vent du sud souffle (toutes les 2-3 semaines en moyenne en hiver)… C’était notre chambre ! Pour vous donner une idée de la température générale de la maison, on portait nos doudounes à l’intérieur en hiver 😀 Fenêtres fermées, les portes claquaient à cause des courants d’air dès que ça soufflait… Ce n’est pas pour rien qu’on l’appelle Windy Welly !

La chambre est vide, où trouver des meubles pas chers ?

Si vous avez un véhicule, louer une chambre vide n’est pas un problème. Surveillez Vic Deals pour trouver des gens se débarrassant de meubles à petit prix, allez faire un tour dans les charity shops, couramment appelées opp shops (Salvation Army & Cie, la majorité à Newtown). Nous avions trouvé tous nos meubles + matelas gratuitement sur Vic Deals.

Voici notre super maison :

(Les photos ont été prises par un professionnel quand elle a été mise en vente, juste avant notre départ. Canon, non ?)

Comment rompre un contrat de location en Nouvelle-Zélande ?

Rien de plus facile ! Attention, je ne parle que du cas où ce n’est pas vous le locataire principal. En effet, le bail est souvent au nom d’un locataire principal, qui s’engage à rester jusqu’à la fin du contrat. Pour les autres, c’est très simple de partir. Premièrement, renseignez-vous sur la durée du préavis. Dans notre cas, il était d’un mois. Les propriétaires étant les parents de Daniel, notre coloc, nous leur avons juste envoyé un mail pour les prévenir. Comme nous avions payé une semaine d’avance au début, nous n’avons pas payé la dernière semaine de loyer.

Deux semaines avant notre départ, nous avons posté une petite annonce sur les quelques groupes Facebook les plus actifs. En 24h, je n’ai reçu pas moins de 40 messages ! Il faut dire que les photos, prises par un professionnel car la maison venait d’être mise en vente, ont beaucoup aidées ! Mais, si le quartier est proche du centre, vous n’aurez aucun problème à trouver quelqu’un.

Le lendemain, nous avons organisé 5 ou 6 visites avec les premières personnes qui nous avaient contactées et, tous nous ayant dit être intéressés, il ne nous restait plus qu’à choisir les prochains locataires et à les mettre en contact avec les propriétaires pour qu’ils s’organisent. Simple comme bonjour, non ?!

Avec toutes ces infos, vous voilà parés pour trouver où dormir ! Passons maintenant au boulot.

Trouver du travail à Wellington

Nos conseils sont valables pour trouver du travail en restauration (front of house = hôtesse/serveur/bartender en salle, back of house = en cuisine). Les autres boulots classiques de backpackers à Wellington sont l’hôtellerie (housekeeping) et la construction.

Avoir un CV néo-zelandais

Première mission : mettre à jours son CV en anglais version NZ. Et oui, le CV kiwi a quelques particularités que nos voisins british n’ont pas… Par exemple, le CV kiwi fait plusieurs pages (minimum 2, pas besoin de plus pour un job de backpacker !). Les références (de précédents employeurs, pas forcément dans le même domaine) sont extrêmement importantes. Ne mentez pas et prévenez vos anciens employeurs qu’ils risquent d’être contactés (les miens l’avaient été par mail). N’oubliez pas d’indiquer votre type de visa et jusqu’à quand il est valable. Tous les potentiels employeurs vous le demanderont !

On ne va pas vous décrire comment faire un CV néo-zélandais, d’autres sites font ça très bien. #GoogleIsYourFriend

Petite précision : nous avions tous les deux de l’expérience, en salle pour moi et en cuisine pour Toni, mais nos derniers postes dans ce domaine dataient d’il y a 5 ans… Et nous n’avions que quelques mois d’expérience. Ne pas avoir d’expérience n’est pas un problème, les kiwis font facilement confiance et attachent beaucoup plus d’importance à l’essai ! Donc plus d’excuse pour ne pas vous lancer 😉

Quelle est la meilleure manière de trouver un job en restauration ?

Deuxième mission : distribuer son CV. Plusieurs solutions sont possibles. Nous les avons toutes testées, voici ce qui marche le mieux selon nous :

  • A l’ancienne : faire le tour des restaurants et distribuer son CV à la main, au manager directement. C’est long et fastidieux, sans compter que ça peut revenir cher (17 cts/feuille imprimée, sachant que les CV font 2 pages en moyenne). Si tu choisis de le faire, demande absolument s’ils embauchent en ce moment et ne laisse ton CV qu’en cas de réponse positive ! Pour les grands hôtels, ne dépose pas de CV à la réception mais va directement au restaurant et demander à parler au manager.

Notre avis : bof. J’ai distribué mon CV dans une vingtaine de restaurants et obtenu deux entretiens et un essai. J’avais fait l’erreur de donner mon CV à la réception des grands hôtels et je n’ai jamais été recontacté alors qu’en contactant le manager de QT directement par Facebook (voir plus bas), j’ai été prise très rapidement ! Ils n’avaient tout simplement pas eu mon CV.

  • La même chose, version moderne : envoyer son CV par mail. Pour savoir par où commencer : par exemple, chercher « resto français » sur TripAdvisor et envoyer son CV à tout ceux qui sont dans cette catégorie, puis élargir aux types de resto qui plaisent… Le gros avantage, c’est que c’est beaucoup plus rapide et économique. Ça permet de chercher du boulot depuis son canapé, ce qui peut être très pratique quand on connait le temps à Wellington !

Notre avis : très bon rapport effort fourni/coût/entretiens obtenus ! J’ai dû envoyer mon CV à 30 ou 40 restaurants et j’ai eu 5 ou 6 retours pour des entretiens/essais. Je n’avais pas donné suite car j’avais déjà trouvé un poste.

  • Et, pour terminer, en version ciblée : postuler aux annonces sur Facebook , Seek et Trademe jobs. Les groupes Facebook « The Wellington Bartender Exchange » et « Wellington Hospitality Jobs » ainsi que, dans une moindre mesure, « Vic Deals » et les « français en NZ » / « français à Wellington » sont les mieux pour trouver des annonces de boulot/diffuser son CV. Backpackerboard propose quelques postes mais ce sont souvent les mêmes : collecte de fonds pour des ONG, housekeeping, serveuse dans les bars à hôtesse… L’avantage, c’est qu’ils sont particulièrement destinés aux WHV ! Chercher sur Trademe Jobs et Seek est aussi utile (mais c’est surtout pour des postes avec un peu plus de responsabilités). Dans ce cas, je conseille de postuler en ligne + passer au restaurant donner son CV au manager.

Notre avis : top, on a trouvé tous nos boulots de cette manière ! Toni bossait en tant que kitchenhand dans un restaurant méditerranéen et a trouvé le poste par une annonce sur le groupe des « français en NZ ». De mon côté, j’ai eu 3 boulots et je les ai tous trouvé via le groupe « The Wellington Bartender Exchange » !

Bonus : les agences d’intérim ! Pour commencer rapidement à gagner des sous au début et ensuite pour faire des extras, nous étions tout les deux inscrits à « The Recruitment Network », une agence de recrutement spécialisée dans l’hospitalité. Le travail est très facile (hôtesse d’accueil, débarrassage de table, service traiteur, commis de cuisine, etc) et la paye meilleure que pour un boulot classique (à 17$/h). L’autre avantage, c’est que ça donne l’opportunité de bosser dans des endroits sympas : le Parlement, le Te Papa Museum une fois fermé, les box privés du stade Westpac, le lounge de Air NZ… J’ai  pu assister de cette manière au match Pérou-NZ pour les qualificatifs de la Coupe du Monde de Football 2018. Ambiance de folie !

Il suffit d’indiquer ses disponibilités en début de semaine au responsable et ils appellent ensuite si besoin (il ne faut pas hésiter à relancer toutes les semaines par SMS car c’est une grosse agence). J’étais aussi inscrite à The Temp Centre mais je n’ai jamais eu vraiment besoin d’eux car je faisais déjà assez d’heures. Le Te Papa Café, Epicurius, Sarah Searancke Catering (pour ne citer qu’eux) font aussi régulièrement appel à des extras.

Comment se déroule le recrutement ?

Les entreprises cherchent à embaucher pour une longue durée. Même si vous ne restez que 2 mois, ne dites pas toute la vérité ! De notre côté, nous ne savions pas si nous allions rester longtemps (car Toni cherchait un « vrai » boulot de développeur web à côté, pour le long terme) mais nous n’avons jamais dit que nous pourrions repartir après 3 mois… Si vous n’avez pas de grosse expérience ou de compétences particulières (comme bartender ou manager), attendez-vous à être payé au salaire minimum (15,75$ fin 2017) ou légèrement plus (16$/h). A savoir, pendant les jours fériés, on est payé 50% de plus !! $$$ [Edit : le salaire minimum est maintenant à 16,50$/h]

Si l’entretien se passe bien, on vous proposera de faire un essai, normalement de 2-3h. Si c’est plus, ce n’est pas normal : les heures supplémentaires doivent être payées.

Renseignez-vous sur les avantages en nature : même si ce n’est pas obligé, l’employeur fourni en général un repas/jour. En bossant à Coene’s, j’avais aussi droit à une boisson de la carte/jour (alcools inclus !) et des kayaks à disposition pour les jours de repos. A Hippopotamus, je pouvais remporter chez moi tous les produits non consommés du buffet du petit-déjeuner (donc allant à la poubelle), j’avais accès à la piscine et à la salle de sport de l’hôtel et j’avais des séances de cinéma gratuites. En plus de ça, j’avais toujours des réductions sur les produits du restaurant/de l’hôtel. Au final, en 3 mois on n’a quasiment jamais eu à faire les courses !

Et si je ne parle pas anglais ?

Pas de panique ! Les kiwis sont très patients en général et sont habitués aux backpackers ne parlant pas très bien anglais. Nous n’y avons pas été confrontés car notre niveau d’anglais était bon mais, d’après les retours de d’autres voyageurs, il faut d’abord viser les boulots sans contact client : housekeeping, kitchenhand, agences d’intérim, etc. Pour progresser, pas de secret, il faut fuir les français ! Et, technique testée et mille fois recommandée de notre côté : trouver un amoureux ne parlant pas sa langue maternelle… Hyper efficace 😀

Quelques faits sur le travail en Nouvelle-Zélande

La durée « normale » de travail est de 40h, mais, en restauration, ça peut être bien plus (50-60h) et bien moins aussi ! Et oui, la majorité des contrats sont l’équivalent d’un CDI mais il n’y a pas de minimum d’heures à travailler. Une semaine de 50h peut être suivie d’une semaine à 25h (c’est du vécu), à cause d’événements particuliers (Wellington on a Plate en août, WOW en septembre… entre les 2, c’est mort !). Pendant l’entretien, demandez bien le nombre d’heures que vous allez être amené à travailler, tout en gardant à l’esprit que les employeurs gonflent souvent le chiffre (ça aussi, c’est du vécu, j’ai eu cette situation dans mes 3 boulots !). Si le nombre d’heures baisse drastiquement, n’hésitez pas à aller voir ailleurs… C’est aussi ce que j’ai fait 😉 Les contrats de travail sont très faciles à signer mais aussi très facile à casser : il y a en général 3 mois de période d’essai, pendant laquelle l’employé peut quitter son boulot en donnant un préavis de 2 semaines. Passé cette période, le préavis est d’un mois.

Il y a un tel turn-over que c’est possible de trouver du travail toute l’année à Wellington (et probablement dans le reste de la NZ). Il suffit juste d’être motivé !

Les kiwis laissent très, très peu de pourboires… Ne comptez pas là dessus pour arrondir les fins de semaines sauf si vous êtes dans un restaurant fréquenté par les américains !

A la fin du contrat, assurez-vous bien de recevoir votre « holiday pay », les congés payés. Ils représentent 8% des sommes gagnées (en brut bien sûr). Ça peut représenter un joli montant !

Enfin, si, comme nous, vous cumulez plusieurs boulots, pas de problème : veillez bien à mettre le bon tax code lors de la signature du contrat (M pour le boulot principal, S pour les boulots secondaires). Vous ne serez pas surtaxé (comme certaines rumeurs le prétendent) si vous restez en dessous des 14 000$/an mais n’oubliez pas de faire votre demande de tax back à la fin de chaque année fiscale (fin mars) pour rééquilibrer vos taxes. Les agences de l’IRD expliquent tout ça très bien !

Le rythme de travail kiwi est « à la cool ». Les kiwis ne sont pas stressés, même si c’est le rush. L’ambiance est en général très (trop) cool, friendly, voir informelle (ma manager m’avait ajoutée dès le premier jour sur Facebook !). Les français ont en général une très bonne image et réputation en général et sont appréciés.

Boulot : le bilan

Toni était kitchen hand dans un resto mediterranéen (Zibbibo).  Il a rapidement évolué pour devenir cuisinier mais son salaire est resté celui de base (15,75$/h). Il y est resté 3 mois.

De mon côté, j’ai eu 3 boulots : 2 principaux, dans un bar-restaurant avec une super vue appelé Coene’s et dans un restaurant français chic et décalé, Hippotamus (qui n’a rien à voir avec la chaine française), où je faisais partie de l’équipe des petit-déjeuners-lunch (il était dans un hôtel 5*, le superbe QT Museum Hotel). Je suis passé de l’un à l’autre car je ne faisais plus assez d’heures à Coene’s. J’ai beaucoup aimé mes 2 expériences, avec un vrai coup de coeur pour Hippopotamus, où je serais bien resté plus longtemps (et où j’aurais sûrement pu avoir  un sponsorship visa si j’avais voulu rester) ! A côté, je faisais des extras dans le restaurant où Toni travaillait, en service toujours. J’étais payée 16$/h dans mes 3 boulots.

(Rien à voir, mais admirez les toilettes de princesse du QT Museum Hotel, sur la dernière photo !)

En plus, nous bossions tous les 2 à TRN, l’agence de recrutement, pour faire des heures supplémentaires.

Parlons bien, parlons argent…

On ne se voyait pas beaucoup (je bossais le matin et le midi alors que Toni bossait le midi et le soir), on faisait de grosses semaines (47h pour moi en moyenne, un poil moins pour Toni) mais cela nous a permis de mettre beaucoup de côté !

On a beaucoup entendu que c’était difficile de mettre des sous de côte en NZ par rapport à l’Australie (où les salaires sont beaucoup plus haut, pour un coût de la vie équivalent) mais de notre côté, nous avons gagné plus de 18 000$ à nous deux en trois mois et quelques jours et mis de côté les 2/3. Comme quoi, avec de la motivation (et pas trop de sorties), tout est possible !

Et la recherche d’un boulot sérieux ??

Toni étant développeur web, nous nous sommes arrêtés à Wellington car, avec Auckland et Christchurch, c’était une des villes où il avait le plus de chances de trouver un travail. Il a postulé à des offres sur Seek et Trademejobs et a très rapidement eu 3 entretiens. Mais aucun n’a abouti, car tous cherchaient des développeurs seniors ou avec des compétences qu’il n’avait pas… Il a donc commencé à travailler en tant que kitchenhand tout en restant en veille. Il a eu un autre entretien par la suite, qui n’a pas abouti non plus… Il faut donc être patient mais, si vous avez un boulot recherché en NZ, tout est possible car c’est ensuite très simple de faire un visa de travail !

De mon côté, j’ai cherché un boulot dans le tourisme et développement durable, comme celui que je faisais avant, mais il n’y avait absolument aucune offre, quelque soit la zone géographique… C’est un secteur encore inexistant en Nouvelle Zélande ! J’ai donc directement cherché en tant que serveuse.

Voilà pour notre petit retour d’expérience sur la recherche d’un logement et d’un travail à Wellington. On espère que ça pourra en aider quelques-uns! Si vous avez d’autres conseils à ajouter, n’hésitez pas à l’indiquer en commentaire !

Et parce qu’il n’y a pas que le travail dans la vie, voici plein d’idées d’activités à faire à Wellington :

Morgane

Nous, c'est Toni et Morgane, couple franco-espagnol passionné de voyage. Après 8 mois en Amérique du Sud en 2014, nous sommes repartis début 2017 pour 2 ans et 8 mois de voyage en Asie et Océanie. Un voyage exceptionnel et inoubliable ! Pour en savoir plus, rendez-vous sur cette page "Qui sommes-nous ?" !

15 commentaires

  1. Salut ! Un grand merci pour ces retours d’expériences qui me donnent un excellent aperçu de comment ça se passe « sur le terrain » ! J’ai bien noté tous vos conseils !

    J’avais une question : est-ce que généralement cela gêne l’employeur si on postule à un boulot où on a absolument aucune expérience ? Est-ce que les autres voyageurs que vous avez rencontrés ont trouvé du travail aussi rapidement que vous ?

    Merci ! 🙂

    • Hello ! Ravie que cela te rende service 😉 Dans notre cas, on avait tous les deux de l’expérience en restauration mais ça datait d’il y a 5 ans et ce n’étaient que quelques mois de travail… Ça ne nous a pas beaucoup aidé ! Je pense que les kiwis attachent de l’importance en priorité à l’essai, plus qu’à l’expérience. On a mis 10 jours à trouver du travail et c’est une durée « standard », beaucoup en trouve même beaucoup plus rapidement ! Si on avait toqué aux bonnes portes dès le début, ça aurait sûrement été plus rapide. Bon courage 😉
      Morgane

  2. J’ai vu ta publication sur fb au sujet de cet article, il y a maintenant qqs mois. Je l’ai gardé bien précieusement quand le jour serait venu de débarquer sur Wellington. Un grand grand merci pour tous tes conseils. Je garde ton article ouvert depuis qqs temps pour le lire et le relire. C’est une vraie mine d’or. Cela m’a déjà grandement aidée. C’est tellement complet. Merci. 🙂

    • Merci ! Ça fait toujours plaisir de lire ça 😉 N’hésite pas à me redire si tu penses que j’ai oublié des trucs… Car je suis sûre qu’il y a plein d’autres choses à dire ! Tu penses arriver quand à Wellington ?

      • Je viens juste de voir que tu m’avais répondu (besoin de relire une partie de l’article, aujourd’hui. ahahah). Avec mon copain, on est arrivé début juillet. Et funny, du pur hasard, mon copain devrait travailler au QT Museum prochainement. 🙂
        J’en profite car possibilité d’avoir peut-être 3 jobs comme toi, part-time X2 et un casual. Tu avais mis quoi comme tax code pour le casual job, stp ? Pour le moment j’ai mis M pour le principal, le second je pense mettre S ou SB, de ce que j’ai pu lire sur le site IRD. Mais pour le casual, je n’ai aucune idée. Je veux bien ton retour, si possible. 🙂
        Cheers

        • Trop bien, il travaillera à quel poste au QT ? Certains managers ont changé entre temps mais il peut passer le bonjour à Sylvie (breakfast manager) de ma part 😀
          J’ai toujours mis M pour le principal et S pour les autres, part-time comme casual. Si c’est faux, pas d’inquiétude, l’IRD préviendra ton employeur pour le corriger ! Et, si tu es trop taxée, tout cela sera de toute manière recalculé à la fin de l’année fiscale, en mars (ne pas oublier de faire le tax back 😉 )

          • Je reçois pas de notif quand tu me réponds. 🙁
            Alors, il polish les couverts, nettoie les plateaux room service, s’occupe des poubelles, réapprovisionne le buffet petit déjeuner, etc. Un peu homme a tout faire, de ce que j’ai compris. ^^ Ça marche je lui dirai de passer le bonjour. 🙂
            Dak super, merci pour ton retour. 😀

          • Mince, moi non plus ! C’est aussi ce que je faisais. Pas fou mais, dans une bonne équipe, le temps passait très vite ! L’équipe a totalement changé depuis l’hiver dernier par contre, d’après ce que j’ai entendu…

  3. Salut! Super article qui donne même envie d’aller s’installer à Wellington haha.
    Je suis dans le même domaine que toi, développement durable, aménagement du territoire, changement climatique et je suis étonné de te lire que ce domaine est quasi inexistant en NZ. C’est un pays qui est pourtant avancé sur les questions de protection de l’environnement et de changement climatique. J’espérais trouver un petit boulot dans ce domaine pour quelques temps dans ce domaine durant mon PVT…

    • N’hésite pas, Welly est vraiment une très chouette ville ! On a adoré y vivre malgré le vent 😀
      Tu risques d’avoir pas mal de désillusions concernant le développement durable en NZ… Le pays a une belle façade verte mais, dès que tu creuses un peu, tu t’aperçois que c’est juste une image 🙁 Après quelques randos et discussions avec les rangers, on s’est aperçu que le DoC (Department of Conservation, qui gère tous les espaces protégés du pays) était vraiment un gros consommateur de pesticides et autres produits discutables. Alors qu’en Europe, les grosses entreprises doivent avoir un département DD/une section de leur site internet sur le sujet, je me suis aperçue que c’était quasi inexistant en NZ (au moins dans le tourisme). Je suis justement tombé sur un article du Petit journal récemment : https://lepetitjournal.com/auckland/lambiguite-ecologique-de-la-nouvelle-zelande-12-234247 A méditer 😉 Mais tiens moi au courant si tu trouves du travail dans le domaine, ça m’intéresse !

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