Une semaine sur l’île de Pâques

Début mars, nous avons passé une semaine de rêve à l’île de Pâques. Une île très isolée, hors du temps, unique au monde pour sa culture et ses moai. Il y a beaucoup de choses à y faire : balades à pieds, à vélo, à cheval, en scooter, visite des nombreux sites archéologiques, plongée… Partez avec nous pour un voyage à Rapa Nui en 3 articles !

Lundi 3 mars : départ surprise pour l’Île de Pâques et balade dans Hanga Roa

5h30 : le réveil sonne. On est à Santiago, capitale du Chili, en couchsurfing chez une adorable famille. Toni ne connait toujours pas notre destination… Il sait qu’on part quelque part, loin de Santiago, car la veille on a dû faire les courses pour acheter une semaine de nourriture !

6h : Nous voilà dans le métro, au milieu des gens qui partent travailler…

6h30 : Après avoir un peu tourné dans le centre, on trouve l’arrêt de bus pous aller à… l’aéroport ! Et alors, pour Toni ,c’est facile de deviner la destination : île de Paques, nous voilà !! Quoi de mieux qu’une visite à l’île habitée la plus isolée au monde pour fêter ses 25 ans ? Les billets ont été achetés 6 mois auparavant et c’est son cadeau, de la part de ses parents !

9h15 : L’avion est supposé décoller mais nous sommes toujours dans la salle d’embarquement… Mince alors, qu’est ce qu’il se passe ??

10h : On décolle ! C’est parti pour quasiment 6h de vol. On en profite pour ouvrir le Guide du Routard chapitre Ile de Paques et en apprendre un peu plus sur cette île mythique et très mystérieuse…
Elle se situe au beau milieu de l’Océan Pacifique, entre les côtes chiliennes (à 3700km) et Tahiti (à 4100km). L’île habitée la plus proche est Pitcairn, à plus de 2000km tout de même… Elle est accessible en avion (1 avion/jour depuis Santiago et 1/semaine depuis Tahiti) et ravitaillée par bateau quelques fois par an (mais il faut 2 semaines de mer pour venir depuis Santiago…).
L’île en elle-même n’est pas très grande, elle a la forme d’un triangle isocèle et fait 23km dans sa plus grande longueur, pour 12km de large. C’est une île volcanique, les 3 volcans formant les 3 pointes du triangle (et il y a une soixantaine de cratères secondaires répartis dans l’île). Il y a un seul village sur l’île, Hanga Roa, de 5000 habitants qui parlent rapa nui et espagnol. Voilà pour la présentation ! Mais l’île est surtout connue pour ses moai, ces immenses statues représentant des visages. Il y en a plus de 900 sur l’île ! On a hâte de découvrir ça !

14h (il y a 2h de moins sur l’île, par rapport au Chili) : Bienvenue à Rapa Nui !

Petit choc à la descente de l’avion : il fait chaud, lourd et moite, climat subtropical. On fait quelques pas et une femme habillée en paréo donne a Morgane une fleur à mettre dans ses cheveux. Les sacs récupérés, on sort de l’aéroport et Roger, propriétaire du camping où l’on va passer la semaine, nous passe des colliers de fleurs autour du cou… Waouh, c’est très touristique mais on est vraiment en Polynésie !!

On passe le reste de la journée à découvrir les environs, entre 2 averses : d’abord Hanga Roa et son port tout mignon, avec les enfants qui jouent dans l’eau, au pied d’un moai… Pour nous, c’est exceptionnel d’être là alors que pour eux c’est totalement normal !

Peu à peu, on prend conscience de notre chance énorme d’être ici. Seulement 50 000 privilégiés par an (ce qui est déjà énorme et beaucoup trop par rapport à la taille de l’île) peuvent la visiter.
Et très vite, on découvre nos premiers ahu (c’est le nom donné à la plateforme sacrée où sont dressés les moai, de 1 à 15) ! On est comme des gamins !!! Mais les moai sont beaucoup plus petits qu’on l’imaginait. Pourtant, le plus grand moai dressé est un beau bébé : 10m de haut pour 75 tonnes !

Le seul moai de l’île qui a des yeux (reconstitués)

La végétation est luxuriante : palmiers, bananiers, fleurs tropicales, on est définitivement dans un autre monde !

En retournant au camping, on passe devant le cimetière, surplombant la mer. Il est très coloré : les tombes sont « kitsch », décorées de toutes sortes d’objets et de fleurs en plastique. Et de nuit, toutes les lampes solaires s’allument, donnant une atmosphère très particulière…

Mardi 4 mars : pluie et Musée de Hanga Roa

On se réveille… sous la pluie ! Vraiment torrentielle ! Les gens sortent en courant des tentes qui prennent l’eau et menacent de s’envoler… Heureusement qu’on a loué une chambre pour 3 nuits ! Alors, pour ne pas perdre notre temps, on décide d’aller visiter le petit musée de l’île, histoire d’en apprendre plus sur la culture. Et quelle culture ! Elle est unique au monde.

On ne dirait pas, mais il pleut des cordes !

Le rongo-rongo, l’écriture de l’île de Pâques (jamais déchiffrée !)

Les rapa nui sont les descendants de peuples arrivés en canoë du reste de la Polynésie (ça fait une trotte !) vers l’an 1000. Organisés en tribus, ils ont développés le culte des ancêtres à travers les moai, chaque statue possédant un mana (une âme, une puissance spirituelle). Mais dans les années 1600, sans que l’on sache pourquoi, ce culte s’est brusquement arrêté au profit de l’homme-oiseau… Mais ça on en parlera plus tard !

Ils possédaient une écriture unique, le rongo-rongo, jamais déchiffré car les dernières personnes le parlant ont été exterminées au milieu du 19ème siècle (le peuple rapa nui a souffert un véritable génocide et a été déporté par les péruviens).

Après cette visite très intéressante, on rentre à pied au camping, de l’autre côté du village. Le chemin longe les ahu de la veille, au milieu des chevaux en liberté. Ce ne sont pas des chevaux sauvages, mais leur propriétaire les laisse juste vagabonder à leur guise. Ici, on se sent en sécurité : les vélos et les scooters n’ont pas d’antivol, les gens sont « relax », les portes des maisons ouvertes, ça change vraiment du continent !!

Voici tous les articles de notre blog voyage sur le Chili, ce pays qui a été un véritable coup de cœur, et où nous avons passé 6 semaines :

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