Colonia del Sacramento et son carnaval
Nous arrivons à Colonia del Sacramento après 1h30 de bus depuis Carmelo. A peine descendus du bus nous allons au stand d’informations touristiques pour demander des adresses d’auberges. Là, on nous interpelle : « Quoi, vous venez juste pour une nuit ? Mais demain soir ce sont « Las llamadas empiezan en Colonia« , vous devez absolument rester pour voir ça ! ». Après renseignement, il s’avère que les « llamadas » sont une sorte de carnaval, une parade à travers la ville. OK, nous resterons donc 2 nuits ! 😉
Sous le charme de Colonia del Sacramento
Après avoir difficilement trouvé une auberge (les 3 premières visitées étaient pleines), on sort manger un bout. Et on se retrouve attablés devant une milanesa et un chivito… Plats TRES généreux ! La milanesa est une spécialité argentine : une escalope de boeuf (ou de poulet) très fine mais géante et panée. Le chivito est le plat national uruguayen et le nôtre était… bourratif. Des frites, un bon steak (le chivito), du bacon, beaucoup de fromage fondu et un oeuf sur le plat. Le tout empilé en mode sandwich, et servi avec du jambon, de la piémontaise et une salade… Autant dire qu’après ça, on a pas pris de dessert et on est rentré digérer tranquillement à l’hostel !
Hostel sans clim… et on le regrette ! Il n’y a pas d’air, on transpire à grosses gouttes même si l’on ne fait rien, on étouffe ! Mais vers 20h, on se dit que c’est l’heure de se bouger, et nous voilà partis vers la ville.
La vieille ville est très mignonne, elle a été batie par les portugais à l’époque coloniale et certains bâtiments sont très bien conservés. Ruelles pavées, bougainvilliers débordants de fleurs, Coccinelles (la voiture) à tous les coins de rues, jolies maisons… On aime ! On monte en haut du phare à l’heure du coucher du soleil, vue magnifique. Puis on redescend vers le bord du fleuve faire quelques photos. On rentre ensuite tranquillement à l’hostel, où l’on boit une bière bien fraiche, comme d’habitude. L’hostel possède un joli patio, très agréable quand le soleil ne tape pas !
On dormira ensuite en mettant les matelas au sol, devant la porte-fenêtre du dortoir grande ouverte pour capter le maximum d’air possible…
Malgré ça, on est réveillés vers 9h par la chaleur. On décide de profiter de la « fraîcheur » du matin pour aller se balader mais on traîne un peu et à 11h il fait déjà un soleil de plomb. C’est pas grave, on ressort se balader dans la vieille ville ! On décide ensuite d’aller manger à un resto original repéré la veille, « El Drugstore« . Nous nous installons en terrasse, malgré la chaleur. Le repas est bon mais on souffre vraiment, ce n’était pas le meilleur jour pour manger dehors. Et à la fin du repas, en « visitant » le resto, on découvre une petite salle climatisée, tout au fond. Merci la serveuse qui ne nous a rien dit !!
Puis nous restons « au frais » à l’auberge (où nous prenons 4 douches froides par jour) jusqu’en début de soirée. Quand nous entendons les premiers tambours, nous sortons… et la rue est transformée !
Que la fête commence !
De chaque côté de l’avenue, les gens sont installés aux terrasses des restaurants ou sur des chaises dépliées plus tôt dans la journée. De nombreux vendeurs essaient de vendre des masques, de trucs lumineux, de la neige en spray (qui a beaucoup de succès, on en recevra plusieurs fois dans la soirée !), du pop-corn, des chips, etc… On se croirait à la foire !
Puis le premier groupe apparait, les « llamadas » commencent ! C’est en fait un défilé des écoles de danses et de percussions de la région, ce n’est pas un véritable carnaval. Cela s’appelle « Las llamadas empiezan en Colonia » (« les appels commencent à Colonia ») car c’est à Colonia que commencent le premier défilé, il aura ensuite lieu dans plusieurs villes du pays. Et « llamadas » vient du bruit des tambours. D’après ce que nous avons compris, cette fête est très ancienne et date de l’époque de la colonisation : les locaux se moquaient des colons blancs en les parodiant.
Tout au long du défilé (de 21h à 2h du matin !), des dizaines et des dizaines de groupes défilent. Ils sont toujours formés de la même manière : en premier, une banderole et des portes-drapeaux aux couleurs du groupe. Puis arrivent les plus petites danseuses, d’une dizaine d’années. Suivent les ado et les jeunes, toujours en dansant des pas de samba. Elles n’avancent que comme ça, très lentement, pendant plusieurs kilomêtres… On imagine le mal aux jambes après !!! Suivent les danseuses plus agées. Toutes sont très peu vêtues : des chaussures à talons, un string, un soutien-gorge, et une grande coiffe sur la tête. Ça transpire, ça brille, ça plume, c’est kitsch à souhait ! Puis viennent ensuite en marchant des couples de « vieux » : des grands-parents, habillés comme à l’époque coloniale. Enfin, juste avant le groupe de percussionistes (une trentaine ou quarantaine d’hommes), les danseurs « vedettes », avec de grandes plumes et des costumes sortis tout droit d’un film disco. Chaque groupe met beaucoup de temps à passer… Dans les rues, ça crie, ça applaudit, ça prend le temps… Très bonne expérience pour nous !!!
A suivre : Montevideo, capitale de l’Uruguay
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good to know !
Du 17 au 19 janvier 2014 - 1€=28 UR$
Bus Carmelo-Colonia
115 UR$/pers
1h30
Hostel Colonial
300 UR$/pers en dortoir
Plutôt bien, chambre clean, bien placé, staff très sympa.