Le Tour des Annapurna, jours 8 à 13

Après vous avoir donné quelques conseils et avoir raconté la première partie de notre rando, voici la suite de notre Tour des Annapurna ! Des paysages qui deviennent de plus en plus spectaculaires et, apothéose de ce trek, le passage du col de Thorong La, à 5316 mètres !

Jour 8 :  Braka (3450m) – Ice Lake (4625m) – Braka, 12km

Aujourd’hui, programme « tranquille » : nous restons dans les environs pour s’acclimater à l’altitude doucement… En grimpant à 4600m !

Et oui, pas de repos pour nous ! Nous avons prévu de faire l’aller/retour jusqu’à l’Ice Lake, face à Braka. 1200m de dénivelé positif (et négatifs) sur 6km : que du bonheur !

Nous décollons à 8h, un poil trop tard selon nous. Les sommets sont encore totalement dégagés mais nous savons que nous avons minimum 4h de grimpette. Tous les gens l’ayant fait la veille nous on dit que c’était super dur : ils avaient parfois de la neige jusqu’aux genoux et devaient faire les traces, les chutes de neige datant du jour précédent. On espère que ça sera plus facile pour nous. Le vieux village de Braka, adossé à un éperon rocheux, est superbe.

Nous grimpons facilement et tranquillement pendant les premières 2h30. La pente est régulière, les paysages magnifiques, le sentier facile à suivre… On ne pouvait pas rêver mieux ! Comme la veille et les jours précédents, nous sommes sur le versant faisant face au massif des Annapurna. Nous sommes cette fois-ci face aux sommets d’Annapurna III et de Gangapurna à 7400-7500m. Ils ont l’air si proches !! Les nuages commencent à les entourer doucement, mais sans couvrir le ciel entier.

Arrivés au minuscule restaurant, à 4000m, les premières plaques de neige font leur apparition. A partir de là, la montée va être un peu plus pénible : nous auront de longues parties enneigées à traverser, à flanc de pente ! Nous chaussons les crampons mais je ne suis vraiment pas rassurée.

Après 1h de montée supplémentaire, nous atteignons le premier des deux Ice Lakes, à 4600m. Totalement gelés et enneigés, on les distingue à peine et ils méritent bien leur nom ! Mais on ne s’arrête pas là et on crapahute encore de longues minutes dans la neige pour rejoindre le deuxième lac. Il parait tout proche mais est tout de même à 1km et la neige rend les choses moins faciles.

Arrivée là-bas, au petit stupa, le vent souffle fort et le froid se fait mordant. Nous sommes entourés à 360º de sommets enneigés, c’est fabuleux ! Nous faisons une petite pause photos et biscuits/fruits secs avant de reprendre la descente. C’est que nous avons encore du chemin avant de nous installer autour du poêle, à l’hôtel !

La descente sera facile, toujours face à un panorama unique. Cette balade aura été géniale !

Au retour, nous mangeons la spécialité de l’hôtel, un sandwich à l’omelette et au fromage de yak, installés sur la terrasse au soleil… Le bonheur !

Jour 9 : Braka (3450m) – Yak Kharka (4050m), 12km

Nous reprenons la route vers Yak Kharka, notre objectif du jour. Pas de pression, le programme est plutôt facile : 12 kilomètres de marche et 550m de montée progressive. Au bout de deux kilomètres, nous traversons Manang, gros bourg où quasiment tout le monde dort. S’y arrêter n’a pas de sens si on compte monter à l’Ice Lake car cela rajoute 2km à l’aller et au retour (mieux vaut rester à Braka). Par contre, si on ne compte pas le faire, on peut rester à Mananag pour… aller au cinéma par exemple ! Et oui, Manang, à peine quelques centaines d’habitants, possède sa salle de cinéma avec les trois même films diffusés chaque jour !

Mais pour nous, pas de cinéma. Il fait un temps magnifique et tous les habitants sont dans les champs, retournant la terre avec les buffles pour la préparer aux semis. C’est vraiment chouette à observer ! On a l’impression de revenir 70 ans en arrière, quand les tracteurs n’avaient pas encore fait leur apparition et quand les champs n’étaient encore que des petits lopins de terre…

Nous faisons une très belle pause déjeuner avec du fromage de yak à Gunsang, face aux quatre sommets de ces derniers jours. C’est le moment de quitter cette superbe vallée, que nous suivons depuis quatre jours. Jusqu’à maintenant, les paysages ont totalement dépassés nos attentes ! Chaque jour a apporté son lot de surprises, nous motivant toujours à marcher.

La vallée que nous commençons à suivre est beaucoup plus aride et les sommets invisibles. C’est tout de suite moins drôle ! Heureusement, nous savons qu’il ne nous reste plus que 2 jours avant de passer le col de Thorong La, enfin !

A Yak Kharka, où nous arrivons tranquillement vers 15h, nous trouvons un mignon petit hôtel, toujours avec chambre et Wi-Fi gratuit. La douche chaude devient par contre payante à 200rs : pas grave, on peut s’en passer, on n’a pas tellement transpiré aujourd’hui ! Nous passons l’après-midi à écrire dans nos carnets autour d’un thé et d’un « apple pie » : programme classique en rando dans les Annapurna !

Nous passons notre première nuit à plus de 4000m : rien à signaler, nous dormons comme des bébés !

Jour 10 : Yak Kharka (4050m) – Thorong Phedi (4450m), 7km

L’excitation commence à arriver : dernière journée, si tout va bien, avant de franchir ce fameux col à 5416m ! Nous hésitons toujours entre dormir à Thorung Phedi, à 4450m, ou au High Camp, à 4850m. En poussant jusqu’à High Camp, nous gagnons une heure de sommeil demain matin mais nous prenons le risque de plus souffrir du mal d’altitude (que nous ne ressentons pas pour le moment), du froid, de mal dormir… Dilemme !

Nous n’avons que 7 kilomètres de marche jusqu’à Thorung Phedi. Pour la première fois, nous avons vraiment l’impression d’être sur une autoroute de randonneurs : nous sommes des dizaines à nous suivre, avec de nombreux groupes (et porteurs). Cette partie n’est pas hyper agréable : les paysages sont moins impressionnants que les jours précédents et nous détestons marcher sur un chemin aussi fréquenté…

Est-ce un effet inatendu de l’altitude ? Nous devons nous arrêter après la moindre gorgée d’eau pour faire pipi ! Résultat, j’ai besoin de 4 pauses pipi en 3 heures de marche 😀

Nous arrivons pour le déjeuner à Thorung Phedi. Nous nous sentons très bien jusqu’à maintenant mais nous décidons d’y dormir pour avoir un meilleur sommeil, quitte à nous réveiller une heure plus tôt demain matin !

Nous obtenons une chambre ultra basique et sans aucune isolation : c’est la première fois que le duvet va nous être vraiment utile. Jusqu’à maintenant nous n’utilisions que nos draps de soie pour une question d’hygiène, car les draps ne sont pas lavés entre chaque personne.

Nous avions l’intention de faire l’A/R au High Camp, à 45min de marche d’ici et 400m plus haut, pour nous habituer un peu plus à l’altitude mais, après dizaines de mètres de montée, nous sommes saisis d’une flemme immense et faisons demi-tour pour retourner près du poêle ! Le High Camp attendra demain matin !

A près de 4500m d’altitude, nous nous sentons bien. J’ai un léger étourdissement de temps en temps, qui apparaît uniquement dans la salle principale : est ce à cause de la fumée du poêle et du nombre de personnes autour de moi, qui font baisser le taux d’oxygène dans la salle ?? Je ne saurais jamais ! Dehors, il neige légèrement alors que le soleil se couche. Le patron nous rassure : si c’est couvert tous les soirs, ça se découvre généralement tous les matins ! Nous croisons les doigts !

Le réveil est prévu à 3h45, pour un petit déjeuner à 4h et un départ prévu à 4h30. Nous filons au lit vers 18h : Toni s’endort instantanément alors que je lis un peu. Alors que je ressors à 21h pour un dernier pipi, je suis sous le choc : il neige à gros flocon et tout est recouvert de quelques centimètres de poudreuse ! J’espère que le patron a raison… Je ne tarde pas à m’endormir à mon tour.

Jour 11 : Thorong Phedi (4450m) – Thorong La (5416m) – Muktinath (3700m), 14km

Encore une fois, nous avons très bien dormi ! L’altitude ne nous aura pas du tout dérangé. Pas de mal de tête à l’horizon, pas d’essoufflement suspect : tous les voyants sont au vert pour partir à l’attaque de Thorang La !!

Pour une fois, nous nous réveillons sans mal à 3h30, avec un mélange d’excitation et de peur : allons-nous pouvoir aller jusqu’au col ? Pourvu que le mal d’altitude ne nous touche pas ! Physiquement, nous ne doutons pas de nos capacités : voilà 10 jours que nous marchons sans problème. Nous sommes déjà montés à plus de 5000m en Bolivie, mais nous étions en jeep… Face au mal d’altitude, même le meilleur des athlètes doit s’arrêter, sous peine de risquer la mort. Aussi haut, on ne rigole pas !

Petit aparté ASSURANCE : être couvert par une bonne assurance est indispensable en temps normal en voyage et encore plus pendant une rando allant à cette altitude ! Le MAM (mal aigu d’altitude), peut toucher n’importe qui. Si on le ressent, une seule solution : redescendre vite. Et, si on n’est pas en état de redescendre, il faut être transporté par hélicoptère. Nous en avons régulièrement entendu pendant notre randonnée, ramenant des randonneurs malades à des altitudes plus supportables. Le coût d’un rapatriement en hélico est apparemment de 1500$ : pour cela, indispensable d’être assuré ! De notre côté, nous étions couverts par AVA Assurances, qui assure les frais de recherche et de rapatriement  en montagne à hauteur de 5000€, sans limite d’altitude : largement suffisant pour nous ! N’hésitez pas à lire notre avis sur cette assurance ! Et, pour ceux qui hésiteraient encore, je vous invite à lire le récit d’Elisa des Bestjobers, qui a dû être rapatriée (un article qui a bien fait stresser ma môman avant et pendant la rando !).

Nous partons vers 4h45, après un bon petit dej. Le patron nous confie que nous sommes les derniers à partir ! Lui retourne se coucher aussi sec.

Le paysage est tout blanc autour de nous ! La pleine lune sublime les reliefs. Nous chaussons nos crampons car le sol est gelé et bien glissant, allumons nos frontales et grimpons à l’assaut du High Camp !

Le chemin est plutôt facile. Il monte en pente régulière. Un pied devant l’autre, nous avançons très, très lentement pour ne pas nous essouffler. A cette altitude, le moindre essoufflement peut faire perdre de précieuses forces et nous devons l’éviter à tout prix. Derrière nous, les sommets s’illuminent petit à petit. Le spectacle est grandiose !

Nous arrivons au High Camp, sous une bonne couche de neige, après moins d’une heure de montée. Le mal d’altitude commence à faire ses premières victimes, obligées de prendre du doliprane. Nous nous arrêtons à peine, juste le temps de faire un petit pipi (derniers toilettes avant longtemps !) et de discuter avec des randonneurs qui ont très mal dormi au High Camp et souffert du froid… On a bien fait de rester un peu plus bas !

Nous sommes maintenant à 4800m. Il nous reste 3,8km et +600m jusqu’au col. Le plus dur est à venir ! La montée est globalement régulière. Les paysages sont juste incroyables grâce à la neige. Une « teahouse »  est à la moitié du chemin, permettant de faire une petite pause. Le prix du thé est prohibitif ! Comme tout est gelé, impossible de recharger notre gourde. Comme depuis le début du Tour des Annapurna, nous avons chacun 1L d’eau… Un peu juste pour un tel dénivelé ! Mais heureusement, nous ne transpirons pas vraiment car il fait froid et allons très lentement. Ça le fera sans problème jusqu’aux premiers restaurants, quelques kilomètres avant Muktinath.

Nous avons de la chance : pas de vent du tout, le froid est très supportable ! Nos gants chauds, que nous n’avions pas utilisé jusqu’ici, nous sont tout de même bien utiles. Côté habits, je porte simplement un T-shirt sous ma doudoune, sans avoir froid. Mais ce n’est pas toujours le cas : des amis de Toni l’ont fait en Octobre dernier, avec beaucoup de vent, et congelaient littéralement sur place !

Nous montons très lentement mais facilement jusqu’à 5200m. Ensuite, ça se complique… Le manque d’oxygène rend le moindre effort très difficile. Nous n’avons jamais marché si lentement, faisant de tout petits pas au ralenti et ayant besoin de pause tous les 50m. Nous avons l’impression d’être vraiment hyper lent mais nous doublons tout de même quelques groupes de personnes qui ne portent même pas de sac à dos… Petite fierté personnelle !

Le dernier kilomètre est interminable… On a toujours l’impression qu’on va avoir le col en vue après la colline qui nous bouche la vue mais non, on ne le voit pas !

Vers 9h30, ENFIN, on voit le col de Thorong La !! Quelle émotion ! Après 9 jours de marche, 4h45 de montée, nous voilà arrivé à 5416m d’altitude ! Nous sommes tellement heureux ! Le col se situe entre deux sommets à 6100 et 6400m, qui paraissent tellement proches d’où nous sommes…

Nous faisons la traditionnelle photo à côté du panneau, et mangeons le reste de notre petit déjeuner (nous avions pris un pancake à emporter pour fêter ça) en savourant le moment…

Puis, vers 10h, nous entamons la descente. 1600m de dénivelé négatif nous attendent pour rejoindre Muktinath. Les genoux vont souffrir… Le début est bien gelé : encore merci les crampons ! Nous galérons beaucoup moins que d’autres qui n’en ont pas.

Face à nous, une nouvelle vallée, beaucoup plus aride, et de beaux sommets qui ont déjà la tête dans les nuages. Le col se couvre d’ailleurs rapidement vers 11h : nous avons bien fait de partir tôt.

La descente est longue et ennuyeuse. La neige, bien présente et déjà en train de fondre, rend de long passages très glissants. Nous terminons d’ailleurs sur les fesses une ou deux fois chacun, malgré nos crampons ! Nous sommes littéralement à la queue-leu-leu mais c’est plutôt sympa pour parler avec les autres randonneurs !

Après 3 bonnes heures de descente dans les pierres et la neige, nous arrivons enfin aux premiers restaurants. Soulagement ! Le repas, vraiment délicieux, est bien mérité !

Il se met à pleuvoir légèrement : c’est le moment de repartir pour Muktinath, à 3km de là. Muktinath est un des temples les plus importants du pays pour les bouddhistes et les hindouistes. C’est un haut lieu de pèlerinage.

Mais, crevés par notre descente, nous zappons la visite du temple et poursuivons jusqu’à Ranipauwa, notre point de chute du jour. Nous choisissons de rester au Bob Marley, l’hôtel le plus populaire parmi les randonneurs. Notre chambre est froide et moche mais les parties communes sont très agréables. On retrouve pas mal de personnes qu’on a croisé les jours précédents. Si on marche toujours en solitaire, détestant calquer notre rythme sur celui des autres, on aime en revanche beaucoup échanger le soir venu avec les autres voyageurs !

Après plus de deux mois de régime quasiment végétarien, on décide de fêter notre passage du col avec un burger de yak. Il est bon mais pas exceptionnel non plus…

Jour 12 : Muktinath (3700m) – Jomsom par Kagbeni (2800m)

Nous quittons Ranipauwa après un super petit dej. Pancake aux pommes et à la cannelle, chatchuka… Ça fait du bien de ne plus manger de porridge ! Objectif de la matinée : Kagbeni, à une dizaine de kilomètres. Encore plus de 800m de dénivelé négatif ! Heureusement, nos genoux vont plutôt bien. Après avoir traversé un ou deux petits villages, on se retrouve à marcher sur la route, parfaitement goudronnée… Pas très excitant ! On comprend pourquoi la majorité prend le bus de Ranipauwa à Pokhara directement, même si on est content de ne pas l’avoir fait.

Heureusement, les paysages sont toujours très beaux. Au départ de Ranipauwa, nous apercevons bien le Dhaulagiri, majestueux avec ses 8167m et sa forme parfaite.

La vallée que nous suivons maintenant est très différente de celle de l’autre côté du Thorong La : elle est très rocailleuse et désertique. En fin de matinée, alors que nous approchons de Kagbeni, un vent violent et très désagréable se lève… Et nous qui prévoyions de marcher les 10 derniers kilomètres jusqu’à Jomsom l’après-midi… Ça va être impossible avec ce vent !

Nous arrivons à Kagbeni pour le repas. Le village marque l’entrée de la vallée vers le Haut-Mustang, qui a l’air vraiment splendide… Mais le prix du permis pour y randonner est totalement fou : 500$ par personne !!

Nous nous arrêtons à un restaurant très sympa, le bien nommé Yak Donalds, où nous goûtons à`leur menu Happy Meal : un burger de viande et fromage de yak absolument succulent !! Rien à voir avec celui d’hier !

Yak Burger

Après une balade dans les vieilles ruelles de ce village, qui semble s’être arrêté dans le temps, nous rejoignons la route principale où nous comptons arrêter un bus. A peine arrivés, trois gars dans un tracteur nous font signe de monter. Nous les rejoignons dans la cabine, pour 10km de piste franchement très inconfortable… J’en garderai même des bleus sur les cuisses les jours suivants ! Et voilà comment se fait la dernière partie de notre Tour des Annapurna : en tracteur-stop ! Original, non ?

Arrivés à Jomsom, nous donnons un billet au conducteur puis partons à la recherche de tickets de bus pour le lendemain. Nous pourrions continuer à marcher une semaine de plus jusqu’à Naya Pul, la fin « officielle » du circuit des Annapurna mais nous devons nous réserver assez de temps pour faire nos visas chinois, mongols et russes à Katmandou… Jomsom est une ville horrible, totalement déprimante. Le retour à la réalité est dur !

Tous les vendeurs de tickets de bus nous annoncent 1100 rs, un peu moins de 9€, un prix très haut pour faire 160 km au Népal. Nous trouvons tout de même des billets à 1000rs et un hôtel, tout près de l’aéroport. Ici, les hôtels refusent tous de faire la chambre gratuite si on mange le dîner et le petit dej chez eux, comme partout sur le Tour des Annapurna… On nous annonce des prix faramineux : de 25$ annoncés, nous négocions la chambre double, basique, à 4€ (500rs). Vraiment, on n’a pas aimé Jomsom ! Le seul point positif aura été la très bonne soirée avec une belge, un espagnol et un hollandais, croisés la veille dans l’hôtel Bob Marley… Evitez quand même le Xanadu Hotel à Jomsom, les propriétaires sont très insistants pour qu’on consomme au maximum !

Jour 13 : Jomsom – Pokhara en bus (160km, 12h)

Nous voilà, à 7h pétantes, prêts à partir ! Notre bus part à 200m de notre hôtel : parfait. La route va être longue : on prévoit 12h de trajet pour 160km ! Si la route était large et parfaitement goudronnée hier, entre Muktinath et Kagbeni, ce n’est pas le cas pour ce qu’on va faire aujourd’hui. Au programme : de la piste, des cailloux, des traversés de rivière à gué… et beaucoup de poussière. Que du bonheur !

Les premières heures passent vite : le temps est au beau fixe et les paysages superbes. Nous sommes ballottés dans tous les sens en permanence, sur fond de musique pop népalaise stridente (on ne recommande pas !) mais les yeux se régalent. On doit parfois patienter car une pelleteuse est en train de libérer la route bloquée par un éboulement, ou encore rouler de longs kilomètres directement dans le lit asséché de la rivière.

La vallée, très large au début, se rétrécit peu à peu. On se retrouve dans une gorge étroite et très profonde, à quelques dizaines de centimètres du précipice… Mieux vaut ne pas avoir le vertige et faire confiance au chauffeur !

On traverse de nombreux villages encore très traditionnels. On essaye d’imaginer comment était la vie ici avant l’ouverture de la route… Quel isolement !

A la fin de la journée, nous en avons franchement marre. Et quand, à 18h30, nous posons le pied par terre à Pokhara, c’est le soulagement ! Nos sacs (et nous-mêmes) sont couverts d’une épaisse couche de poussière. Nous rejoignons bien vite notre hôtel en bus de ville et retrouvons avec bonheur des affaires propres ! Voilà, notre Tour des Annapurna est bel et bien terminé. Ce fut une randonnée formidable, magnifique, très fréquentée mais tout de même magique. Le temps est passé très vite au final, et on regrette de ne pas avoir marché jusqu’à Naya Pul, le terminus officiel !

Bilan du Tour des Annapurna

Quelle belle surprise ! Oui, cette randonnée est très fréquentée mais, fin avril, c’était largement supportable. Les paysages sont absolument splendides et vont crescendo au fur et à mesure des jours ! Avril était une très bonne période, entre neige sur les sommets (et sur quelques chemins !) et températures agréables. Les 12 jours de randonnée sont passés à la vitesse de l’éclair et les conditions de rando, entre lodges, Wi-Fi et douche chaude, étaient franchement confortables. On a vraiment beaucoup apprécié ce Tour des Annapurna !

Voici tous les articles de notre blog voyage sur le Népal, où nous avons passé 6 semaines :

Morgane

Nous, c'est Toni et Morgane, couple franco-espagnol passionné de voyage. Après 8 mois en Amérique du Sud en 2014, nous sommes repartis début 2017 pour 2 ans et 8 mois de voyage en Asie et Océanie. Un voyage exceptionnel et inoubliable ! Pour en savoir plus, rendez-vous sur cette page "Qui sommes-nous ?" !

1 commentaire

  1. Bonjour,
    Merci pour ce blog très détaillé qui devrait bien me servir pour ce treck.
    Après Jomsom, si l’on souhaite continuer un jour ou 2 à pied, est il possible ensuite de récupérer un bus pour rejoindre Pokhara.

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