Cochabamba, notre estomac s’en souviendra
Cochabamba est, d’après les boliviens, la ville où l’on mange le mieux en Bolivie. Ça, tout de suite, ça nous a attiré ! Mais on nous a aussi dit que c’était une ville assez moche, sans intérêt. On a donc décidé de s’y arrêter 1 journée entre 2 bus de nuit, sans savoir qu’une très bonne surprise nous y attendait…
Cochabamba, 8h du mat’, on débarque dans le centre, pas très frais après une nuit de bus mouvementée. On se pose au Café de Paris, qui propose des crêpes et de la Wifi (tout pour être heureux) et on sympathise avec des français autour d’un chocolat chaud. Puis ils partent à la recherche d’une agence, et nous on commence à errer dans la ville, en se demandant à quoi on va occuper notre journée…
La ville n’est pas moche, mais elle n’a rien de « WAOUH » comme d’autres ville boliviennes… Quand, tout-à-coup, on tombe en arrêt devant une affiche « du 25 au 27 juillet, festival de tourisme gastronomique à Cochabamba, au Club Social« . C’est pour nous ça, c’est un signe du destin !! Vérification faite, on est le 26, parfait, par contre on n’a aucune idée de où se situe le club social, et les personnes interrogées dans la rue non plus. Les offices de tourisme sont fermés (un samedi après-midi, super !) et on tourne en rond. Finalement, quelqu’un saura nous indiquer la bonne direction, toute proche, et nous voilà au festival de tourisme gastronomique !
Dès les premières portes passées, on sent qu’on a trouvé le bon endroit pour passer la journée : des dizaines de stands s’alignent proposant des spécialités locales. Après avoir fait un premier tour, on se décide pour le pampaku : de la viande de porc ou de poulet, des pommes de terre, des « camotes » (patates douces des Andes), carottes, poivrons, oignons et qui se cuisine traditionnellement dans un four enterré. Délicieux ! On savoure le plat à l’extérieur, au bord de la piscine et devant un spectacle de danses traditionnelles. Il fait chaud, ça fait du bien après La Paz ! C’est aussi l’une des premières fois depuis plusieurs semaines que l’on redescend en dessous de 2500m d’altitude.
Après avoir mangé une délicieuse glace artisanale, on boit un verre de mocochinche, la boisson que l’on trouve à chaque coin de rue : une pêche (souvent desséchée, mais parfois fraîche) dans du sirop de pêche, délicieux et très rafraîchissant. Le plus difficile est de manger la pêche à la fin… En même temps est souvent vendu le jugo de linaza, fait à partir de graines de linaza, de lin, tout blanc.
Puis on décide d’aller faire le tour des stands pour prendre des photos des plats. Les boliviens sont ravis que l’on s’intéresse à leur cuisine et nous font goûter à beaucoup de spécialités !
On goûte notamment à plusieurs types de chicha, la boisson nationale faite à base de maïs fermenté et alcoolisée (mais personne n’a su nous dire à quel degré, on nous a seulement dit qu’elle était traître…)
Quelques photos de spécialités :
– De la truite grillée (on en a mangé le soir, elle fondait dans la bouche, juste divin !)
– La fritanga : de la viande de porc, du maïs, des chuños (pommes de terres déshydratées par l’action du soleil et du gel, spécialité des Andes), de la cébette (oignon vert) et des œufs. On l’a goûté, c’était bon mais un peu sec…
– A droite sur la photo, les « cabañitas« , des filets de pejerrey (un poisson du lac Titicaca) frits. Très fin et très bon ! Le poisson à gauche est la truite, présente dans beaucoup de cours d’eau boliviens.
– Le pique macho, spécialité de Cochabamba par excellence ! On y avait eu droit pendant notre tour dans le salar d’Uyuni, une soirée mémorable… C’est un plat avec beaucoup de viande épicée, de la saucisse de Strasbourg, des poivrons, des piments, des oignons, des tomates, des œufs durs, des frites… Délicieux mais très lourd et servi en énormes portions ! Sieste obligatoire après avoir mangé ça !
– Le charque : nommé ainsi à partir de la viande de lama ou de bœuf déshydratée, la base de ce plat. On y ajoute un œuf, des pommes de terre, du maïs et du fromage bolivien. Il se mange avec de la llajua, de la sauce piquante.
– L’escabeche, aussi connu dans la cuisine méditerranéenne : un plat qui se mange froid et dont la base est de la viande marinée dans le vinaigre, l’huile et l’eau. Dans notre cas, il était accompagné de carottes, d’haricots, d’oignons et de pommes de terre.
– Le ch’ajchu (bon courage pour la prononciation, ça signifie « un peu de tout » en quechua !) : un plat de Cochabamba dans lequel on met… un peu de tout en effet ! On retrouve le chuño (la pomme de terre déshydraté des Andes) accompagné de côtelettes de porc, d’oignons, de tomates, de cébettes, de pommes de terre, d’œufs et de fromage pour la petite touche légère !
– Le menudito : encore une recette typique de Cochabamba ! C’est une sorte de soupe dans laquelle on trouve de la viande de poulet, de bœuf et de porc, du poivron rouge, de l’oignon, du maïs, du piment et des épices en tout genre. Très bon aussi !
– Le laping de cerdo : le « laping » est une partie assez grasse du porc, cuisiné ici avec des pommes de terre et du maïs.
– Et en bonus, le trancapecho, le burger bolivien bien nommé (trancar = bloquer et pecho = poitrine) !!
Comme vous avez pu le remarquer, la pomme de terre et le maïs sont omniprésents et la cuisine bolivienne n’est pas spécialement légère… Mais vous n’avez pas encore vu les desserts !!!
Un gâteau avec une jupe… Si, ça existe, c’est même courant en Bolivie !
Infos pratiques : le 26 juillet 2014, 1€=9 Bs
– Bus Cochabamba-Santa Cruz : 10h, 80 Bs/pers en cama. Cette fois-ci, on n’est pas à l’avant et on dort beaucoup mieux…
Voici tous les articles de notre blog voyage sur la Bolivie, aux paysages incroyables et inoubliables, où nous avons passé 3 semaines :